EDITORIAL

A quelques jours du probable déconfinement, nous consacrons notre newsletter à cette nouvelle phase de la crise que nous traversons.

Si l’on s’en tient à ce qu’a annoncé notre 1er Ministre, Édouard Philippe : reprise du travail des salariés qui ne peuvent télétravailler, retour des jeunes enfants à l’école, pratique possible des sports individuels de plein air, interdiction de se déplacer à plus de 100kms, de se réunir à plus de 10 et de pratiquer des loisirs collectifs (sports, restaurants, activités culturelles, bord de mer…), nous ne savons pas bien de quoi sera faite cette période. Nous savons, par ailleurs, que ce virus sera, a priori, encore parmi nous tant que nous ne disposerons pas d’un vaccin pour l’empêcher de nous nuire.

Nous pensons qu’il serait utile de faire un 1er bilan, à partir des éléments dont nous disposons, de ce qui s’est passé pendant la période de confinement. Emettre des idées et faire des propositions sur nos souhaits pour le jour d’après aidera, nous l’espérons, nos concitoyen.ne.s, notre économie locale, nos entreprises et commerces, et le secteur de la culture et du loisir, à reprendre pied.

Nous nous réjouissons de la capacité de nos services publics et des associations de solidarité à faire face à la situation. Nous saluons l’engagement de l’ensemble des professionnels de tous métiers confondus qui, au péril de leur santé et parfois même de leur vie, ont permis de répondre aux besoins des malades et des personnes les plus vulnérables (difficultés sociales, financières, familiales, …) MAIS, nous n’oublions pas qu’ils ont dû agir dans l’urgence, sans disposer des moyens humains et matériels adaptés, par manque d’anticipation, et ce malgré les multiples avertissements, notamment des soignants.

Localement, cela s’est traduit par:

  • Une mutualisation des moyens du CCAS et des associations de solidarité,
  • L’engagement conjoint des professionnel.le.s et des bénévoles,
  • La mise en place de dispositifs exceptionnels pour permettre aux producteurs locaux et aux commerçants de poursuivre leur activité,
  • Un élan de solidarité de la part de nombreuses personnes pour organiser des circuits courts de vente, la fabrication de masques et de visières, des réseaux d’aide entre voisins, pour diffuser des informations via les réseaux sociaux…

Alors, demain, on fait quoi ?

Les crises sont toujours des périodes où se côtoient le meilleur et le pire.

Pour notre collectif, comme pour de nombreu.ses.x citoyen.ne.s, il semble indispensable de réfléchir aux actions à poursuivre et aux changements individuels et collectifs à initier pour aider les habitant.e.s à repartir du bon pied.

Le temps est venu d’agir autrement pour préserver notre avenir. Une réflexion doit être engagée au niveau de Concarneau et de l’Agglomération.

Nous ne pouvons pas faire comme si tout allait redevenir comme avant. Cette crise va laisser des séquelles profondes. Il est de notre responsabilité d’en mesurer les conséquences et de prendre les moyens nécessaires afin d’y faire face, tant sur le plan individuel que sociétal.

C’est aussi l’occasion de trouver de nouveaux modèles d’organisation pour ne pas nous trouver dépourvus et développer notre résilience en cas d’autres crises.

Élisabeth JANVIER

Tête de liste « Concarneau Solidaire et Durable »

 

Une reprise scolaire anxiogène

Par Hélène Derrien

La décision de déconfinement le 11 mai a été prise sans aucune concertation et va reposer en grande partie sur les collectivités locales : départements et communes.
Dernier espace de confiance politique, les communes et leurs maires sont souvent pris en tenaille entre une intercommunalité parfois subie, et les différentes réformes de l’Etat qui diminuent les dotations financières d’année en année.

C’est dans ce contexte que les maires vont se retrouver en première ligne pour gérer le déconfinement, sans véritables moyens pour y faire face.

Pour les écoles, les questionnements sont nombreux et source d’anxiété pour les personnels :

Quelle organisation matérielle ?

Quels moyens pour la désinfection quotidienne des locaux ?

Comment organiser la cantine ?

Quelles protections pour les personnels : enseignants, ATSEM, AVS… ?

Quelles solutions alternatives pour les enfants dont les parents ne voudront pas de retour en classe ?

Les mesures de reprise annoncées par le Gouvernement ne donnent pas ou peu de détails : reprises échelonnées, pas de masques pour les maternelles, masques optionnels pour les primaires, masques obligatoires pour les collégiens, respect des gestes barrière par les enfants. Tout cela ne s’improvise pas et doit se préparer, mais à 12 jours de la reprise, à Concarneau, les informations se font rares.

Pourtant les parents, concernés de très près, ont besoin d’informations fiables. Une énorme responsabilité va peser sur eux. Ceux d’entre eux qui rencontrent des difficultés socio-économiques, pour lesquels la reprise du travail va s’imposer, n’auront d’autre choix qu’un retour à l’école de leurs enfants, même s’ils ont le sentiment de les mettre ainsi en danger.

Pour le Gouvernement, ce choix relève de la responsabilité des parents. Mais de quel choix parle-t-on quand la situation socio-économique de chaque foyer sera le premier critère de décision ?

Il y a là une sorte de perversité, bien loin de la nécessaire démocratie qui devrait prévaloir dans cette période inédite. Qu’il s’agisse des maires ou des familles, le poids de la responsabilité est inadmissible et insupportable, car soumis à des décisions et des paramètres que nous ne maîtrisons pas.

UN Nécessaire travail démocratique

Par Jean-Loup Thery et Hélène Derrien

Le déconfinement doit s’organiser de façon démocratique en permettant la concertation la plus large possible et l’utilisation de tous les moyens disponibles pour faire face à ce nouveau défi.
Cela suppose, pour réussir, un rassemblement de conditions qui semble encore loin :

  • des informations stabilisées, crédibles et validées,
  •  des scénarii pratiques commentés,
  • des adaptations acceptables et réalisables pour l’ensemble des situations,
  • un positionnement clair sur les moyens disponibles et leur mise en œuvre locale,

Forts de ce constat, nous demandons la mise en place immédiate d’une cellule de crise chargée de la gestion du déconfinement. Elle pourrait être répartie en différents secteurs : les questions sociales, la reprise scolaire, les commerces, les entreprises, la saison touristique, les loisirs…Chaque secteur serait piloté par les élus gérant habituellement ces missions spécifiques, auxquels se joindraient des personnes ressources : CCAS et associations d’aide pour les questions sociales, enseignants et parents d’élèves pour les écoles, associations de commerçants pour les commerces, idem pour les entreprises et les secteurs du tourisme et des loisirs. Dans chaque groupe, la présence de professionnels de santé permettrait d’avoir un avis éclairé au regard des risques sanitaires. Cette cellule de crise gérerait ainsi la phase opérationnelle de la reprise d’activité sur la commune.

Dans un second temps, il s’agira de répondre à ces constats de carence d’informations, de démocratie et de participation, et de travailler aux conduites futures à adopter pour préserver notre environnement et traverser les crises futures de façon moins pénible. A cet effet, nous proposons que cette cellule de crise évolue en comité ou commission permanente de suivi des événements indésirables et préjudiciables qui adviendront à Concarneau.

Il n’est pas question de remplacer le rôle décisif des autorités compétentes en la matière, mais bien de relayer, d’expliquer, et d’aider à comprendre et adopter les bonnes réactions, avec comme souci premier de tout faire pour préserver la santé des Concarnois.

La gestion de crise (sanitaire à ce jour) est un exercice complexe et doit s’appuyer sur des avis et propositions d’experts. Il s’agira alors de continuer à s’appuyer sur les compétences nombreuses de nos personnels municipaux, associations, professionnels, habitants pour décliner localement et en détail les plans nationaux.

Mais la déclinaison locale doit être avant tout un champ privilégié de l’expression démocratique.
Ce travail devra se construire en faisant participer activement les citoyens à la stratégie locale de mise en œuvre.
Cette proposition constitue un premier niveau de réponse de la commune, à l’urgence tant réelle que ressentie. Elle vise aussi à remettre à l’honneur la démocratie participative et la préservation de la santé de tous. Elle éviterait le silence assourdissant de l’exécutif actuel sur les questions sanitaires, sociales, économiques, comme de la démocratie ou de l’écologie. Le retard ou l’absence de directives nationales n’autorisent en aucun cas que l’on nous impose sans discussion des décisions qui risquent d’impacter durablement les années à venir.

Viendra ensuite le temps des propositions de changements de mode de vie personnels et collectifs, et des adaptations de comportements, pour tenter d’élaborer la prévention d’une récidive ou d’autres crises. Il y a fort à parier que les éléments ne manqueront pas.

Vivre avec le virus

Par Jean-Loup Thery

En moins de 4 mois, un virus nouveau a mis à mal l’humanité et confiné plus de la moitié de sa population avec des conséquences, immédiates et à plus long terme, incommensurables.
Nous commençons à peine à mieux connaître ce jeune agent pathogène. Cela représente un exploit de la recherche, mais nous laisse encore face à bien des inconnues : son cycle de vie hors de l’hôte infecté, les variabilités des effets engendrés et de l’immunité qu’il procure… Pour le moment, il n’existe pas de traitements spécifiques, les avis d’experts sont loin d’être unanimes. L’espoir se tourne vers la mise au point d’un vaccin…

Brutalement plongés dans la complexité du raisonnement scientifique des infectiologues et épidémiologistes, nous avons assisté aux difficultés politiques d’une gestion de crise de masse.

Cette crise met en évidence la fragilité d’ensemble qui résulte de notre mode de vie, des choix politiques, écologiques et économiques qui nous sont imposés, et des répercussions à court et long terme sur notre milieu. Les conséquences sanitaires actuelles, qui déciment nos semblables, sont, elles aussi, le résultat de cette fragilité.

A l’aube de cette nouvelle épreuve de la sortie du confinement, il nous appartient d’apprendre à vivre ce premier «après» AVEC le virus. C’est notre responsabilité, tant individuelle que collective, pour ne pas revenir au début de l’histoire. Si nous ne voulons pas revivre un confinement, avec toutes les atteintes aux libertés que nous connaissons, il nous faudra sans doute tenir jusqu’à la mise en œuvre combinée d’un traitement spécifique et d’une vaccination de masse, pour atteindre le seuil de protection de 60 à 70 % de notre immunité collective.

Le virus, quant lui, continuera de vivre sa vie pour longtemps, comme tous les autres de son espèce. Nous aurons, au mieux, jugulé son pouvoir de nuisance et appris une autre manière de vivre. Mais cet apprentissage contraint et forcé ne va pas aller de soi…

Un monde à repenser

Par Marie-Andrée Clovis

Nous sommes nombreux à prendre conscience des changements nécessaires pour bâtir un monde différent. L’épisode du Covid-19 nous oblige, en quelque sorte, à y réfléchir et à sortir de notre zone de confort… C’est le moment de penser le monde de demain.
Pour qui ? Nos petits-enfants, nos enfants, nous… Sans oublier notre planète !

Nous avons redécouvert les mots : entraide, solidarité, reconnaissance, bienveillance… Et continué d’entendre ceux qui reviennent souvent dans nos oreilles : écologie, gaz à effet de serre, renouvelables, durables, bas carbone…

Pour notre santé, notre bien-être, notre alimentation, nous avons une obligation : consommer au plus juste de nos besoins ! Cela amorcera et renforcera les changements nécessaires :

  • Pour nos agriculteurs et éleveurs : proposer des produits naturels, sans pesticides, et en vente directe,
  • Pour nos entrepreneurs: travailler AVEC leur personnel pour une production de qualité,
  • Pour nos pêcheurs: privilégier une pêche locale, raisonnée et durable,
 

Cet élan de changement, et notre envie de bien vivre amènera nos gouvernants à :

  • Rendre à tous les services publics leur capacité à soutenir les besoins de la population, et en finir avec les parcours du combattant (administratifs, sociaux et de santé),
  • Préserver le rôle de contact humain, d’échange, et d’information, des réseaux connectés,
  • Donner à tous l’accès au bien vivre,
  • Réguler cette mondialisation qui a contribué à donner tant d’ampleur à de nombreuses crises,
 

Se concerter, coopérer, partager, échanger pour contrer les maladies, et autres crises qui ne manqueront pas de nous toucher.

Soyons conscients de ce que nous laissons derrière nous : les Inégalités que nous avons créées, les dégradations environnementales engendrées par l’appât du gain et la recherche du pouvoir… Et laissons la nature reprendre sa place dans notre vie.

Billet

Par Jean-Loup Therry

Tant que l’on n’a pas attrapé le Corona, on n’est pas immunisé, quoique…
Certains ne l’attraperont pas car ils sont comme immunisés !

D’autres croiront l’avoir eu, mais sans doute pas, et ne sont pas immunisés…

Tant que l’on n’est pas immunisé, on fait attention aux autres et on reste confiné pour ne pas l’attraper. Mais…

Si on déconfine et que l’on n’est pas immunisé, c’est peut être pour l’attraper et être immunisé.

Quoique…. certains jouent un peu avec le feu

Si on l’attrape en déconfinant, car on est pas encore immunisé, on est testé pour savoir si on est immunisé pour ne plus être confiné, ou on sera encore confiné pour ne pas être infecté et transmettre à ceux qui ne sont pas encore immunisés, étant donné qu’ils ne sont plus confinés !!

 

Finalement, quoiqu’on en dise, c’est simple, protégez-vous bien !!

Cette farce lugubre ne pourra sans doute prendre fin qu’avec une vaccination, efficace et sans danger, pour tous, afin d’assurer une immunité de masse qui nous protégera tous, enfin….  les vaccinés !!!

Quant à lui, le Corona rigole bien, il est assuré d’une longue vie avec tous ses copains du bon vieux temps et tous les autres du temps d’après qui vont arriver.

Maintenant, il faut apprendre à vivre avec lui comme avec les autres.

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