EDITORIAL

Je ne peux éviter de commencer cet éditorial sans avoir, à nouveau, une pensée pour tous ceux qui œuvrent pour que la vie continue dans les meilleures conditions possibles pour tous.

En ce qui concerne les solidarités, notre thématique de la semaine, elles sont au premier plan. Comme chaque fois qu’une catastrophe s’abat sur les êtres humains, les différents modes d’intervention sont mis en œuvre, solidarités publiques, privées, associatives, de proximité…

Les débats habituels entre charité, solidarité, entraide… reviennent au-devant de la scène. Nous n’y échapperons pas car même s’ils peuvent paraître inadaptés en cette période de crise, nous ne pouvons en faire l’économie.

Dans une société démocratique, laïque et républicaine, quelle est la place, des services publics, des associations, des professionnels de l’aide, des bénévoles, de l’entraide de proximité ?

Par ailleurs, beaucoup d’entre nous souhaitent apporter leur contribution. Comment faire, comment organiser le bénévolat dans ces circonstances ?

Dans notre ville, une organisation inter-institutions gérée par le CCAS s’est mise en place pour l’aide alimentaire. Les associations et les institutions continuent aussi à être en lien avec leurs usagers.

Cette crise à la particularité de toucher toute la population, chacun peut se trouver en difficulté. Nos façons d’envisager la Solidarité en temps normal n’est plus suffisante. 

  • Comment faire quand on est parent isolé et que l’on doit télé-travailler ?
  • Comment organiser des circuits courts pour écouler des productions locales ?
  • Comment soutenir des personnes qui souffrent de l’isolement ?
  • Comment aider des personnes qui ne disposent pas d’outils numériques ?…

 

Nous devons recenser quelles sont les difficultés auxquelles les uns et les autres sont confrontés. Quelles nouvelles réponses devons-nous imaginer ? Nous devons explorer des voies nouvelles pour faire en sorte de ne laisser personne sur le bord du chemin. Ce faisant ne sommes-nous pas déjà en train de construire le monde auquel nous aspirons ?

Nous pensons que l’échelon communal est un bon échelon pour créer des lieux sources de liens sociaux et d’innovations pour faire face aux nouveaux défis de notre société.

Nous ouvrons, à travers nos 3 supports (newsletter, débat et vidéo), des espaces d’échanges, d’expression et de débat sur cette question.

Élisabeth JANVIER

Tête de liste « Concarneau Solidaire et Durable »

Solidarités

Par Jean-Loup Théry

Qui dit solidarité, évoque en creux les relations entre des personnes qui ayant fait communauté de vie sont liées les unes aux autres. En ces temps de crise sanitaire et sociale que nous subissons depuis plusieurs semaines, les solidarités n’ont jamais été autant invoquées, suscitées, sollicitées. Dès lors, il devient difficile de faire la part entre les notions de générosité, d’empathie, d’humanisme, d’altruisme, de militantisme, parfois galvaudées au fil des multiples interventions dans les médias.

Dans ce contexte difficile, deux tiers des français se lancent dans des « actions coup de cœur » : investissements associatifs, aide aux voisins, à un service public, défense d’une cause sur les réseaux sociaux, au bénéfice des plus démunis d’entre nous, qui plus que jamais ont besoin cette solidarité.

Pourtant, la solidarité ne peut se décréter, elle doit se construire ensemble pour nous aider à dépasser les réflexes de peur souvent sans fondement. Il est peut-être temps de penser et de passer à des actions de solidarité construites autour d’un projet, d’une démarche inscrite dans la durée, de faire ou refaire société, de donner du sens au vivre ensemble.  Ce sera d’autant plus nécessaire dans la gestion de sortie de crise.

 

NL2 terrain miné (Grand)

Sans doute la tâche sera beaucoup plus difficile lorsqu’il y aura raréfaction des volontaires et bénévoles et la montée du repli sur soi. Il sera alors le moment d’initiatives politiques nouvelles pour que l’après devienne réellement différent de l’avant.

Notre conviction, c’est que la solidarité doit rester une valeur commune qui se construit chaque jour avec ceux avec qui on fait société. Ses effets sont tout autant utiles et valorisants à ceux à qui elle est destinée qu’à ceux qui en ont pris l’initiative.

C’est dans cette logique de partage et de respect de l’autre que réside le facteur principal de sa solidité, sa constance, sa fiabilité et sa pérennité.

Sur le territoire de Concarneau et de CCA, beaucoup est déjà fait et bien fait. Pour autant, bien des choses sont encore à imaginer et à faire. Tout sera vraisemblablement à repenser pour la suite.

Nous donnons sur le site https://csd.bzh/covid-informations-utiles-concarneau/  les principaux repères locaux et nationaux pour permettre à chacun de trouver l’aide, les conseils, les idées les adresses pour s’investir au mieux.

Billet

 

La solidarité est un des éléments du bien vivre ensemble. Elle résulte des actions conjointes de nombreuses associations et des services publics, sans oublier les initiatives individuelles.

Le service public, par sa puissance d’intervention et son maillage sur tout le territoire peut être un initiateur. Il peut aussi apparaître comme un complément financier et organisationnel des actions de solidarité.

 

Dans la crise actuelle, les agents du service public sont en première ligne dans plusieurs domaines, ce qui leurs vaut remerciements et ovations, alors même qu’une partie importante de leurs moyens leur a été supprimée depuis des années et que leurs actions reposent beaucoup sur la conscience et l’investissement de certains : secteurs santé public et privé, EHPAD, pompiers, enseignants, services sociaux, et plus largement les institutions et services aux publics en difficulté.

Leurs mobilisations sont remarquables et remarquées, mais elles témoignent de la difficile anticipation et prise en compte par l’État de la situation de déshérence et d’impuissance dans laquelle ils ont été placés au fil des restrictions budgétaires.

L’urgence sanitaire déclarée ne permettra pas de trouver « la solution pérenne » à toute cette déplorable involution et risque de ne faire émerger que les dispositions phares à forte valeur médiatique, en positif comme l’urgence de la revalorisation du secteur santé, mais aussi en négatif comme les modifications du droit du travail.  

C’est pourquoi il est temps de repenser et mettre en œuvre une politique sociale et de santé au diapason des besoins et problèmes à résoudre. Une politique qui prenne réellement en compte les valeurs d’humanisme et de solidarité avant celles de la marchandisation et de l’équilibre financier.

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