EDITORIAL

Nous avons décidé de consacrer une newsletter à la thématique des Finances. Nous pensons qu’il ne suffit pas d’aligner quelques chiffres et quelques diagrammes ou tableaux pour rendre compte d’une politique de gestion des finances.

Notre conviction, c’est que les finances sont au service d’un projet fondé sur des valeurs.

Concarneau Solidaire et Durable, dans sa charte fondatrice, s’engage :

  1. À construire ensemble une nouvelle politique locale ouverte à la participation de tous et toutes, faite d’écoute, d’humilité, de proximité et d’une totale intégrité, et à mettre en place les outils nécessaires à cette réelle démocratie partagée et participative.
  2. À affecter les moyens nécessaires à la transition écologique qui s’impose, en veillant à ce que les générations actuelles puissent satisfaire leurs besoins essentiels sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Cela implique d’installer durablement le principe d’attention aux biens communs : eau, terre, biodiversité, patrimoine, argent public…
  3. À mener une politique de justice sociale en redonnant sens au principe de fraternité et sororité, en affirmant les principes d’aide aux plus vulnérables et d’entraide entre tous et toutes.

Ces 3 grands engagements sont les fils conducteurs de notre programme fait de 16 propositions pour changer la ville.

Comme cela est noté ci-dessus dans le point 2, nous porterons une attention particulière à la gestion de l’argent public sans pour autant compromettre l’avenir de la ville en sacrifiant des investissements et moyens indispensables tel que cela a été fait au cours des deux mandatures de M. Fidelin. Le désendettement ne peut être le seul leitmotiv d’une gestion municipale.

Nous souhaitons mettre en place des instances de participation qui permettent que l’ensemble des habitantes et habitants puissent s’exprimer sur les choix d’investissement.

Nous serons attentifs à faire bénéficier la ville de toutes les aides publiques disponibles en répondant aux appels à projets aux niveaux régional, national et européen.

C’est cette politique active de gestion des finances de la ville que nous voulons construire pour Concarneau.

Élisabeth JANVIER

Tête de liste « Concarneau Solidaire et Durable »

Une politique de désendettement poussée à l’extrême qui a pénalisé les actions et projets de la Ville pour ses habitants

Par Christine Habonnel 

L’équation financière des communes est compliquée, mais elle doit garantir l’avenir et la préservation des biens communs, essentiels pour tous et dus à tous, ce qui est particulièrement mis en exergue dans la crise actuelle.

Toutes les listes s’accordent sur un souhait de stabilité des taux d’imposition, ces derniers étant d’ailleurs déjà plus élevés à Concarneau, après 2 hausses intervenues en 2010 et 2015. La taxe d’habitation devrait être supprimée en 2021. Cette baisse de recettes pour la Ville serait compensée par la perception des taxes foncières du bâti actuellement touchées par le Département.

Le fort désendettement de la ville, présenté comme une réussite par la majorité sortante, est aussi la résultante d’un important sous-investissement plusieurs années durant, avec :

  • Des reports d’investissements pourtant urgents et utiles pour les habitants (rénovation des écoles, de l’école de musique, mise en normes de sécurité et d’accès pour les personnes à mobilité réduite, voirie…), peu de projets nouveaux au niveau de la ville, et au contraire le choix de vendre des biens (ancienne mairie…).
  • Un retard certain pris dans le virage de la transition énergétique qui s’imposera pourtant à toutes les collectivités (rénovation thermique des bâtiments publics, dont la mairie, aménagements pour sécuriser réellement les déplacements piétons et vélos…).

Le désendettement est même allé au-delà des normes prudentielles. La capacité d’endettement – qui mesure le nombre d’année que la ville mettrait pour faire face à la dette – est tombée à moins de 5 années en 2019, alors qu’un niveau de 7 années est considéré comme satisfaisant. Pourquoi la ville n’a pas utilisé cette marge de manœuvre, qui, conjuguée à des taux d’emprunt très bas, aurait permis d’engager et financer les réhabilitations nécessaires ?

 

La ville a subi en parallèle la diminution significative de ses dotations, entrainant des recherches d’économies et d’optimisation, notamment sur les services. Une telle politique a, par conséquent, impacté fortement les ressources disponibles et la dynamique pour mener à bien les actions et chantiers en cours, développer de nouveaux projets. Par exemple les choix de non-remplacement des agents en arrêt ou en formation, pénalisent les services et privent la population des missions prévues.

Il faut également citer la baisse des subventions à certaines associations d’utilité sociale, affaiblissant ces acteurs porteurs d’initiatives, activités et soutien à la population.

Au final cette politique de repli a engendré un ralentissement de la dynamique de la ville, fréquemment exprimé par les Concarnois.

Nous voulons soutenir les projets générateurs d’activité et d’emplois durables pour le territoire, et permettre à la population de bénéficier de services répondant à ses besoins : rénover les écoles, les équipements culturels, mettre en place la gratuité du transport public, développer et sécuriser les déplacements doux, soutenir les initiatives citoyennes, promouvoir les économies d’énergie et d’eau, privilégier le réemploi.

Certains projets auront un coût, tandis que d’autres génèreront peu de dépenses ou tout simplement des économies.

Nous serons vigilants sur les dépenses sans compromettre l’investissement, et donc l’avenir. Au-delà de l’autofinancement des projets et du recours normal et maitrisé d’une collectivité à l’emprunt, nous entendons rechercher activement de nouveaux financements et subventions. Le potentiel de financements de la mise en œuvre de la transition énergétique ou par exemple de projets relevant de l’Économie Sociale et Solidaire est réel. Il est indispensable d’actionner ce levier, sous-exploité aujourd’hui. Il faut pour cela se doter de cette compétence et de cette culture au niveau de la ville ou du territoire.

Billet d'humeur

Par Claude Drouglazet, conseiller municipal sortant, membre de la commission des finances

En France, et Concarneau n’échappe pas à la règle, les élus de droite ont toujours eu la prétention de mieux gérer les affaires publiques que la gauche. Question de culture disent-ils !

A Concarneau, depuis 12 ans, la droite a fait du désendettement une obsession au point de sacrifier la vie associative, l’action sociale et la vie culturelle.

Cette politique s’est ainsi traduite par une trajectoire financière d’austérité budgétaire conduisant à un désinvestissement massif pénalisant les écoles publiques, la voirie, les bâtiments communaux, etc.

Concarneau Solidaire et Durable propose de rompre avec cette politique sur la base de propositions claires en termes de moyens sur l’action sociale, l’écologie et la démocratie municipale.

Concarneau n’a pas besoin de plus d’austérité budgétaire mais davantage de respiration financière, et ce, sans augmenter la pression fiscale.

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