EDITORIAL

Concarneau, 3ème ville du département, a longtemps vécu de la pêche. Cette période n’est pas complètement révolue puisque le port reste le centre névralgique de la ville. Cependant les activités portuaires se sont diversifiées (mareyage, conserveries, vente d’accastillage, plaisance, formations maritimes, recherche scientifique, course au large, activités nautiques de loisirs…) et doivent être accompagnées et soutenues pour poursuivre leur développement sur Concarneau.

La deuxième activité économique de la ville est le tourisme. Pour l’heure, elle est surtout centrée sur la visite de la Ville close avec ses commerces à destination des touristes et les plages, mais les capacités d’accueil (camping, hôtellerie…) sont en deçà des besoins.

Quelques entreprises agroalimentaires sont encore installées à Concarneau.

Le développement économique de la ville se fait au coup par coup selon les opportunités visées par des d’investisseurs.

Nous sommes convaincus qu’une équipe municipale se doit d’être proactive pour accompagner le développement économique de la ville en :

  • Améliorant son attractivité (logements adaptés aux besoins de familles, vie culturelle correspondant aux attentes des jeunes, liaisons ferroviaires, formations supérieures…) ;
  • Organisant des instances de concertation avec les acteurs économiques locaux pour créer des synergies ;
  • Soutenant de jeunes porteurs de projets innovants par le biais d’une cellule d’accompagnement.

 

La crise sanitaire que nous venons de vivre nous montre que l’économie de marché mondialisée n’est pas le modèle pour l’avenir. Il nous faut relocaliser nos productions au profit des circuits courts et d’une économie circulaire.

Nous pensons qu’il existe des gisements d’emplois dans le domaine de l’écologie, du recyclage qui pourraient se créer dans le cadre de structures de l’économie sociale et solidaire.

Élisabeth JANVIER

Tête de liste « Concarneau Solidaire et Durable »

Économie et emploi : des solutions pour le monde d'après

Par Julie Blin, Dominique Blond, Sylvaine Dufour, Anne Le Guilly, Christine Habonnel 

La double crise Covid-19 et urgence climatique a des conséquences économiques, sociales et sanitaires très lourdes. Elle a révélé les failles d’une économie mondialisée : pénurie de produits, difficulté d’approvisionnement et de distribution des denrées alimentaires, mise à l’arrêt d’un grand nombre d’entreprises, destruction de l’environnement, pollution…

Il nous faut donc aujourd’hui repenser notre mode de fonctionnement économique afin d’anticiper les crises futures, qu’elles soient sanitaires, environnementales ou sociales. Nous devons renforcer notre économie locale et mettre en pratique d’autres solutions.

L’une d’entre elles est l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), respectueuse de l’homme et de son environnement. L’ESS a été définie en 2014 par une loi qui lui a donné un cadre juridique et un dispositif de soutien. Elle regroupe un ensemble de structures (associations, mutuelles, coopératives, fondations) dont les principes fondateurs sont : une utilité collective et sociale, une lucrativité limitée, une gouvernance démocratique, l’implication des salariés dans la gestion de l’entreprise.

Tri Martolod en est un bon exemple : c’est une brasserie sous le statut de Société Coopérative et Participative. Elle est implantée depuis plusieurs années sur Concarneau et emploie 15 associés salariés qui élisent le dirigeant pour un an. Les bénéfices générés sont réinvestis dans l’entreprise.

L’économie circulaire est également un autre modèle d’emplois et d’activités économiques durables. Elle permet de mettre en réseau les entreprises pour que les déchets des unes deviennent la matière première des autres. C’est ainsi optimiser l’utilisation de toutes les ressources que nous utilisons. En voici une illustration dans le dessin ci-joint :

Évoquons enfin le dispositif « Territoire zéro Chômeur de Longue Durée ». C’est une expérimentation visant à créer des emplois en CDI, payés en partie par les collectivités locales sans surcoût au regard du coût moyen d’un chômeur, pour des tâches non réalisées par les entreprises traditionnelles, qui peuvent concerner notamment des activités de recyclage et de réemploi. Par exemple, la création d’un réseau de consigne de verre.

Le port reste un atout essentiel dans l’économie de notre ville. S’il est piloté par trois acteurs différents, Conseil Départemental, Chambre de commerce et d’industrie de Quimper et Syndicat mixte, les élus de la ville ont un rôle dans sa gestion avec la présence d’un(e) vice-président(e) dans ce syndicat mixte. Dans le cadre du nouveau Plan Local d’Urbanisme nous voulons protéger son périmètre géographique et les activités portuaires.

N’oublions pas le tourisme auquel nous voulons ajouter une dimension supplémentaire et essentielle pour nous : celle d’écotourisme.

L’ensemble de ces dispositifs, en complément et en parallèle à l’économie existante, participera au renforcement de l’activité et de l’autonomie de notre territoire et diminuera notre impact environnemental.

Le Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée, un dispositif ignoré

Par Anne Le Guilly

Partout en France le chômage de longue durée sévit de façon endémique depuis longtemps. La crise du Covid19 va encore amplifier considérablement ce phénomène. Beaucoup de solutions ont été tentées pour y mettre fin. Parmi celles-là, le dispositif « Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée » (TZCLD) a prouvé toute son efficacité sur une dizaine de territoires. Alors pourquoi pas à Concarneau ?

Pour faire aboutir cette solution, il faut l’appui des collectivités locales. Ce sont elles qui doivent déclencher un tel dispositif. Sur notre territoire, ce projet est porté par sept associations au sein d’un collectif pour un pacte social et écologique créé en mars 2019. La demande d’un crédit de 70 000 euros a été faite afin d’amorcer la création d’un TZCLD. Cette demande a été repoussée à fin d’expertise.

Pourquoi se priver d’un tel outil ? On ne peut invoquer des raisons financières quand on connaît le coût social et économique du chômage de longue durée. D’autre part, les diverses expérimentations nous ont appris que ce dispositif permettait de mettre en place de vraies solutions de recyclage et de réemploi. À l’heure où l’urgence climatique nous oblige à rechercher tous les moyens pour réduire le gaspillage et les déchets, faire l’impasse sur une telle possibilité paraît incohérent.

 

La baisse du chômage de longue durée et l’écologie ne seraient pas les seuls avantages de la mise en place de ce dispositif, ce serait également un moyen de rendre service à la collectivité dans son ensemble puisque les tâches accomplies par les salariés de l’entreprise ainsi créée ne sont pas réalisées par les entreprises classiques. Qui ne s’est jamais désolé de ne pas trouver un bricoleur pour effectuer une réparation trop petite pour faire se déplacer un professionnel ?

Aujourd’hui, les 144 communes qui postulent à ce dispositif attendent une deuxième loi permettant sa généralisation. Celle-ci devait intervenir courant 2020. Souhaitons que la crise du coronavirus incite nos gouvernants à agir rapidement. Il n’est pas certain que le projet de loi déposé récemment à l’Assemblée Nationale par les députés LREM corresponde aux attentes des porteurs de projets.

Les membres des associations qui soutiennent cette initiative sont déçus et découragés. Nous voulons ici leur apporter tout notre soutien et nos encouragements. Gageons que l’élection qui vient nous donnera la possibilité de réaliser ce projet.

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