EDITORIAL
C’est en 1945 que la commune de Beuzec-Conq, qui compte alors 4 155 habitants, est rattachée à celle de Concarneau. Il faudra attendre 1959, pour que la commune de Lanriec, qui comptait 3 079 habitants au recensement de 1954, soit également rattachée à Concarneau. Ces communes étaient alors très animées avec un centre bourg occupé par des commerces de proximité prospères dont de nombreux habitants se souviennent encore.
Si l’on se rend, aujourd’hui, dans le bourg de Beuzec, c’est la détérioration du quartier qui saute aux yeux. Tous les commerces sont fermés, les maisons sont en piteux état.
En ce qui concerne le bourg de Lanriec, il est impressionnant de découvrir de nombreux lotissements qui ont poussé comme des champignons sans que la voirie et les équipements pour faire face à l’accroissement de la population n’aient été prévus.
Comment peut-on encore, au XXIème siècle, envisager l’urbanisation et le développement d’une ville de 20 000 habitants sans s’inscrire dans des démarches de concertation avec les habitants ou dans les plans nationaux de revitalisation des centres bourgs ? De ce fait, Concarneau et sa population n’ont pas bénéficié des subventions prévues à cet effet. Il aurait aussi été possible de faire appel à l’Établissement public foncier de Bretagne (EPFB) qui a été créé, en 2009, pour lutter contre l’étalement urbain, préserver les terres agricoles, tout en permettant la création de logements, notamment sociaux. L’organisme achète des terrains et les revend aux collectivités, après les avoir éventuellement aménagés. Pourquoi cela n’a t-il pas été fait ? Est-ce par manque de connaissances ou par volonté de livrer les quartiers aux promoteurs immobiliers privés ? Dans les 2 cas, il s’agit d’une erreur de gestion de l’urbanisme pour Concarneau.
Élisabeth JANVIER
Tête de liste « Concarneau Solidaire et Durable »
Concarneau et ses quartiers périphériques : un nouveau défi
Autour du centre-ville de Concarneau et de ses faubourgs, Le Lin, le Passage et les Sables blancs, s’étendent Lanriec et Beuzec, qui ne se confondent pas complètement avec la ville. L’évolution amène les communes de Lanriec et Beuzec, à se fondre avec Concarneau en 1959 et 1945. On parlera ainsi plutôt de périphéries avec leurs sentiers côtiers et leurs chemins ruraux pour désigner ces quartiers aux caractères différents du centre.
Comment ont-ils évolué ?
Depuis sa fusion, le bourg de Beuzec perd ses compétences et ses infrastructures. Le visiteur ressent comme une ambiance de ville-fantôme, loin de l’ambiance des années 60,70 et 80. Le petit commerce s’est éteint. Un médecin et un restaurant perdurent. Dans un tel contexte, aucun ancrage n’est possible pour l’économie. Les écoles primaire et maternelle sont fréquentées, mais le besoin d’une crèche est réel. Le conseil de quartier a baissé les bras. La mairie annexe est laissée à l’abandon. Le château de Kériolet, un temps livré aux saccages, est en rénovation. La culture est absente et la jeunesse sans point de rencontre. Le nord-ouest du bourg, avec l’implantation abracadabrante de nouveaux lotissements sans voirie adaptée devient une zone dortoir. Au nord, dans le secteur du poteau vert la circulation est dense et bruyante. Une zone d’activités contribue à l’économie mais des industries en contradiction avec le respect des exigences environnementales se créent et contribuent à la diminution des terres cultivables.
Lanriec, au paysage agricole et à l’ambiance plus calme, dispose de divers services et infrastructures d’éducation, de santé et de sport. Cependant, le service d’urgence de l’hôpital reste menacé, la poste sous le risque d’une fermeture. Au passage et au Rouz, la quasi-totalité des commerces a disparu. Au Cabellou, le réseau internet est inexistant. L’accès à l’assainissement est reporté. Le Plan Local d’Urbanisme, autorisant la division des propriétés en parcelles bâtissables, est regrettable, et le contraste avec les quartiers populaires de Kerandon et de Lanriec est saisissant. Le bourg de Lanriec garde son charme. Ses rares commerces de proximité et son marché ont disparu. La création chaotique de nouveaux lotissements transforme ce secteur en quartier dortoir. La culture, la jeunesse, le conseil de quartier, la mairie annexe… subissent le même sort.
Beuzec et Lanriec, quartiers périphériques, ne se transforment-ils pas en banlieues avec les désagréments qui y sont liés ? L’adoption d’une politique de proximité s’avère urgente. Un défi pour les futurs nouveaux élus.
LA DEMOCRATIE PASSE D'ABORD PAR LES QUARTIERS
Les mairies de Beuzec et Lanriec jouent un rôle primordial de proximité de service public, notamment d’état civil. Les deux mairies annexes ont été progressivement abandonnées lors des derniers mandats municipaux. La présence d’un agent réduite à quelques heures par semaine, l’arrêt de l’entretien des bâtiments et l’évocation de la vente de la mairie de Lanriec, en février 2019, attestent bien de cette volonté de supprimer ce service à la population.
Pour Concarneau Solidaire et Durable la démocratie passe par les habitants. Il convient donc de redonner un nouvel élan à ces structures afin de redynamiser ces quartiers. La nomination de vrais conseillers délégués aux mairies annexes – adjoints dont ce sera la seule délégation – est absolument nécessaire afin de renouer avec un réel service public.
Promouvoir l’installation de commerces et marchés hebdomadaires s’avère indispensable pour notre économie locale.
Une nouvelle organisation de réunions de quartiers permettra d’inciter la population à porter des projets collectifs tels que l’étude de modes de garde de la petite enfance, de projets culturels, la création d’un journal de quartier, l’accès à internet dans le secteur du Cabellou, etc. Une mairie annexe relaie ces objectifs.
L’implantation désordonnée de lotissements engendre de nombreux problèmes. L’aménagement des voiries n’est pas adapté et, de plus, elles ne sont pas classées voies communales par les services de l’urbanisme, laissant leur entretien à la charge des habitants. Le projet de réseaux d’assainissement des rues Lucien Picard, du Cabellou ou du secteur poteau vert ont été abandonnés. L’inquiétude des habitants est grande. Nous apporterons des solutions avec les services concernés.
Le passé maritime et ouvrier du Passage, la vie paysanne de Lanriec et des sillons de Beuzec font partie du patrimoine culturel Concarnois. Les mairies annexes doivent en être les mémoires.
Concarneau solidaire et durable s'oppose au serres industrielles du PELLAN
Un projet d’installation de serres industrielles de production de tomates est prévu à Pellan sur une surface de 13 hectares à Beuzec-Conq.
Concarneau Solidaire et Durable s’oppose fermement ce projet contraire à notre volonté de transition écologique.