C’est le système économique mondial dans lequel nous vivons qui a favorisé l’émergence des pandémies : agriculture et élevage intensifs, chamboulements écologiques, modification du climat, capture d’animaux sauvages à des fins commerciales, le tout amplifié par la multiplication des échanges internationaux (4 milliards de passagers aériens en 2019).
En France, nos gouvernants ont fait le choix d’externaliser des productions comme les masques de protection et de réduire à peau de chagrin les services publics, dont ceux de la santé et de la recherche.
Depuis des mois, voire des années, les personnels hospitaliers, les associations d’usagers ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation des hôpitaux, redoutant une crise sanitaire majeure. Nous y voilà et notre pays, une des plus grandes puissances économiques, manque de moyens pour faire face à la crise : manque de masques, de gels mais surtout, manque de lits (près de 100 000 ont été fermés en 20 ans), manque de médecins pour ne pas avoir pris de mesures quand il en était encore temps.
Il faut débloquer en urgence des moyens pour que nos hôpitaux puissent faire face à la crise actuelle et répondent durablement aux besoins des populations partout.
Il y a urgence à changer en profondeur la société et remettre l’humain au cœur de tout.
Hélène Derrien